lundi 26 décembre 2011

Education : réformons l'Ecole de demain


L'éducation Nationale n'a jamais été aussi malade : la suppression de nombreux postes de professeurs, une réforme budgétaire menant l'école vers le bas et des réformes structurales intérieures dépourvues de bon sens.... L'école d'aujourd'hui est en chute libre et elle s'inscrit clairement dans un désir d'éloigner le peuple de la culture afin de laisser les dirigeants politiques, les riches gouverner notre pays. Le slogan de la France sera bientôt "Pan et Circum" (Du pain et des jeux). L'abrutissement du peuple est là et il fait peur si on s'y penche de plus près.

L'école publique est pour la majorité du peuple le moyen unique d'accéder à la culture. En effet, de nombreuses familles n'y ont pas eu accès avant et certaines ne peuvent transmettre la même culture que les familles bourgeoises, riches. Les savoirs ne sont pas les mêmes, les budgets non plus.
Il conviendrait de rompre avec "le marché de l'économie" pour obtenir un service public de l'éducation. Ce dernier se verrait attribuer à nouveau les notion fondamentales de la République : l'Egalité, la Laïcité, la Gratuité, la Liberté... Ces mots-clé devraient rythmer l'école de demain. Tout citoyen français se doit d'avoir accès aux savoirs quelque soit sa situation géographique, sociale, économique. L'école est un droit, ne l'oublions pas.

L'école ne doit pas former des moutons. Sa ligne de conduite ne doit pas être le diplôme du BAC (assez dévalorisé) mais l'acquisition d'une culture générale et spécifique (en fonction de filières, des spécialités) qui pourront servir aux jeunes pour leurs études supérieures et pour leur vie d'hommes et de femmes. Pour que les savoirs acquis soient valorisés et que les diplômes obtenus soient reconnus, le temps de scolarité se doit d'être allongé et devenir obligatoire de 3ans à 18ans. L'école est le microcosme de la vie sociale. Elle se doit de former des hommes et des femmes capables de porter un projet, capables de vivre bien et d'être épanouis dans leur future vie. Victor Hugo nous disait : "Ouvrez une école, vous fermerez une prison". La culture est la seule voie qui puisse permettre à la société de s'émanciper de la violence et de la dictature politique.

L'école se doit d'avoir pour objectif l'acquisition d'une culture générale grâce à une pédagogie adaptée à chacun (et donc une augmentation des professeurs et non une suppression massive de postes menant à l'abrutissement et à un service public bafoué). Chacun devrait choisir un domaine de spécialité en plus du tronc commun général qui devrait pousser les élèves à poursuivre leurs études jusqu'à leurs 18ans et après leurs 18ans.

L'école doit également revoir ses ambitions, ses programmes en ayant conscience que "l'élève n'a que l'école pour apprendre". Les programmes souvent trop ambitieux par rapport aux horaires fournies doivent être revus afin que les connaissances données soient acquises et non survolées. Le système scolaire se doit d'être réformé entièrement afin que les élèves atteignent la plénitude.

Le soutien scolaire est un droit. Pourquoi un enfant en difficulté ne pourrait y avoir droit si ses parents n'en n'ont pas les moyens. Pour cela, l'Education Nationale se doit d'assurer un soutien scolaire pour les enfants qui en éprouvent le besoin. Les étudiants universitaires, en fonction de leurs domaines de spécialité et de leur niveau, pourraient assurer ce service. Cela créerait des contrats étudiants, éviterait la précarité étudiante et serait une bonne expérience laborale.

Un plan de recrutement dans l'Education Nationale serait effectué, comme je l'ai dit auparavant, et cela écarterait les nombreux emplois précaires et non-fixes qui existent actuellement. Les étudiants ne seraient plus recrutés pour assurer certains cours comme c'est le cas (ils assureraient le soutien scolaire en petit groupe).

La loi LRU se doit d'être supprimée afin de ne pas privatiser l'école, l'éducation qui doit absolument rester une priorité de l'Etat.

L'école est une priorité. Elle permet l'accès à la culture, aux connaissances et à son propre développement. Stoppons son développement par le bas et ce "marché de l'éducation" qui veut faire des économies là où chacun puise une force et un espoir pour son avenir. Sans l'école que serions-nous et quel serait l'avenir de la jeunesse et de la France ?
Certes, le réformes économiques sont importantes mais il y a des domaines qu'on ne peut toucher, modifier car ils sont primordiaux et ce sont eux qui peuvent nous sortir d'une déchéance encore plus importante.
Il me faudrait un livre voire plus afin de pouvoir décrire l'école de demain avec ses programmes, ses réformes, ses ambitions détaillées... Néanmoins, vous pouvez vous rapprocher de l'école de l'avenir en lisant les points des programmes présidentiels de 2012 sur les différents sites des partis politiques.
Vous pouvez également donner vos avis sur cet article et proposez vos idées en laissant des commentaires sur cet article puisque cela peut donner lieu à un débat intéressant.

Les citations de mon article et certaines idées sont tirées de Le programme du Front de Gauche 2012 aux éditions Librio (2€).

samedi 24 décembre 2011

Grève : un droit bafoué


Crédit photo : L'Humanité

L'Etat sarkozyste a franchi une nouvelle limite et a ainsi bafoué un droit fondamental de notre pays : le droit de grève. Je ne reviendrais pas sur les raisons de cette grève que vous trouverez dans de nombreux articles sur internet (par exemple, ICI). Les agents de sécurité grévistes ont été substitués par des membres des forces de l'ordre. Il nous a été alors dit qu'ils ont été envoyés pour protéger les voyageurs et non pas pour remplacer les salariés dans des situations pour lesquelles ils n'ont pas été formés. Mais en envoyant les policiers remplacer les agents de police, c'est le dialogue social qui a été bafoué. La grève perd alors son sens profond, son désir de déranger pour montrer l'importance du métier exercé par les agents de sécurité. La loi du service minimum créée en 2007 ne peut s'appliquer dans ce cas puisqu'elle s'applique aux transports terrestres et non aériens. L’État travaille donc sur une loi remède pour que chaque employé prévienne 48h à l'avance s'il souhaite être gréviste.
Ce vendredi 23 décembre 2011, "le tribunal administratif de Montreuil a rejeté la requête de la CFDT qui demandait la fin du remplacement par des policiers d'agents de sûreté grévistes à l'aéroport de Roissy. Pour le tribunal, cette mesure ne constitue pas une atteinte au droit de grève." (cf. article de L'Humanité). Il s'avère que puisqu'il n'y a pas eu réquisition mais seulement une mission de sécurité des forces de l'ordre (qui est similaire à celle des agents de sécurité), l'atteinte au doit de grève n'est pas atteint. La CFDT avait saisi jeudi le tribunal pour demander de "mettre fin aux effets de la décision de faire assurer le contrôle de sécurité de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle par les forces de sécurité, en remplacement ou complément du personnel gréviste".



Photo CGT 94 et Ixchel Delaporte, DR

La même semaine, lors du passage de Nicolas Sarkozy aux Restos du Cœur, une centaine de personnes manifestaient contre les coupes claires des budgets sociaux des services publiques. Les manifestants ont même subi quelques brutalités de la part des forces de l'ordre.

 
En une semaine, la République Française a réussi à s'écarter de la démocratie pour se rapprocher de la dictature de la censure. On censure les interventions politiques, les manifestations qui montrent un pays touché par la crise et par les problèmes sociaux. La stratégie sarkozyste : cacher les disparités sociales, cacher les problèmes évidents et tenter de ne rien changer si ce n'est de rendre la France encore plus miséreuse qu'elle ne l'est déjà. Sarkozy, pour l'affaire Roissy disait ""ne pas laisser prendre en otage les vacances des Français" mais c'est la France qu'il a pris en otage et qu'il a incarcéré dans un système antidémocratique. 
Face à cela, n'oubliez pas de vous inscrire sur les listes électorales pour changer la donne. Il vous reste une semaine pour vous inscrire et ainsi pouvoir voter en 2012.